Un petit peu d'ici,
Pour un visa, je suis allé en ville, la très polluée sous-capitale. Curieux pays où les taxis voitures ne vont pas dans certains quartiers, sous prétexte qu’il n’y aura pas de client à prendre, mais ceux qu’on y voit passer refusent les clients…
J’ai marché longtemps, jusqu’à ce que je demande à un quidam quelle rue était dans la bonne direction ; j'étais bien tombé, c'était un ‘rabatteur’ et je me suis retrouvé bientôt assis et en route ! Ouf !
J’ai marché longtemps, jusqu’à ce que je demande à un quidam quelle rue était dans la bonne direction ; j'étais bien tombé, c'était un ‘rabatteur’ et je me suis retrouvé bientôt assis et en route ! Ouf !
Ce qu’ailleurs on nommerait trottoir, sale, encombré d’activités diverses et de voitures, comporte une sorte de canal ou de caniveau couvert qui draine le plus d’eau qu’il peut vers quelque collecteur… tous les quelques pas, des regards pour le curage, parfois l’une des deux plaques de couverture est tombée à l’intérieur ou a été enlevée et l’on se trouve devant une béance sordide, cloaquesque, où mieux vaut ne pas tomber ; le très superstitieux et méfiant F. m'enjoignait d'éviter de marcher sur ces plaques…
Devant un ‘atelier par terre’, face à la rue, sans souci de ceux qui passent, un homme jeune , je n’ai pu dater son visage, garde la tête baissée, il s’occupe à orienter le jet dans l’interstice entre deux plaques, tranquille, il pisse ! Les gens passent indifférents à l’artiste, son outil, son œuvre (tout dans le mille !).
J’aime fréquenter l’étal à l’angle lointain d’une vons ; les oignons et les piments y sont plus beaux qu'ailleurs… à mon idée !..
A la demoiselle au jeune torse nu qui, l’autre jour, tentait de remonter une pyramide de boîtes de tomate, j’ai parlé de mon projet d’acclimatation d’un tomatenboîtier, cela serait une économie de ne plus devoir importer de Chine ou d’ailleurs ces petites boites rouges et rondes à 100 francs !
Je n’ai pas eu de succès ; comme toujours ici, mon humour ne suit pas les bonnes pentes ! Les yeux s’écarquillent encore lorsque j’évoque une feuille qui tombe en cascade et demande si le soupir qu’on entend est le sien ou celui de l’arbuste ou de la haie !
L’oignon, essentiel à ma sauce, n’est pas au goût de tous, du moins sa vue en offense certain qui s’en écœure ; lambeau après lambeau il trie et sépare, il mange son riz froid ! Cet autre annonce un manque d’appétit pour bouder tout plat où se voit un lambeau, un éclat, une peau, un pépin ; puis il se fait un grand café au lait avec trop de poudre de lait, trop de sucre !