Je songe à la terrasse ensoleillée !

Je m'installe dans le fauteuil qui n'y fut jamais, sirote mon thé, me conte des souvenirs et compte, compute, projette...

De ce poste d'observation, je voyais souvent s'élever et voleter au gré du vent de ces sacs en plastique noir qui servent à tout emballer, des morceaux de sucre au détail à la boîte de sardines, voire même une assiettée de pâtes, de riz ou de haricots... 
Ils s'élèvent, volent, semblent respirer et choisir leur route... pareils à des méduses !  Seul sur ma terrasse, je râle et grogne, contre ces sacs que même la Chine veut supprimer et qui se gaspillent ici, traînent partout, polluent quand ils sont brûlés...

Chaque jour, où que me tongs me mènent, je vois de ces sacs abandonnés ça et là, vides ou pleins de déchets, dans les herbes parfois on croit voir quelqu'animal et c'est un sac qui respire là !  Je râle, grogne et maugrée de m'être fait surprendre, maugrée, grogne et râle de cette pollution, de ces épandages dans les parties communes à tous, souvent nauséabonds, grouillant de vermine et de rats !

Chaque matin en partant au cyber, je descends avec mon petit sac noir contenant les épluchures et déchets de la veille.  C'est pour les poules, coqs et poussins, pour les porcs aussi s'ils ne tardent pas trop !  Au coin de cette vons, dans l'herbe vit une décharge, des poules grattent et enseignent le grattage à leurs poussins, des insectes grouillent que les margouillats guettent.  Je vide mon sachet en un coin que je peux atteindre en gardant les pieds au propre et puis, quoi faire de cette poche vide trop sale pour la mienne ?  je la boule et la jette, là !  Là où quelqu'un, moi peut-être, viendra râler et grogner contre ces cochons qui poubellent là et ne respectent donc rien !

Mais que faire quand nulle poubelle ne monte la garde à la porte des maisons ou au coin des vons ?  Que ceux qui ahanent et tirent la charrette  de ramassage n'acceptent votre sac qu'accompagné d'une pièce, bicolore de préférence (200 & 250 Fcfa / 0.30 & 0.38 €) et comment leur en faire reproche, la maison n'est pas abonnée !