Les marchandes,
Celle-ci, pas borgne pour un sou qui, sans vergogne dans mon panier lorgne : « mais je vends ça aussi, et ça c’est ici ! » En aparté je grogne, qu'ici c’est une boulangerie, que pour le pain je ne vais pas chez le boutiquier !
Cette autre qui, après moult paroles avait compris que je cherchais du thé vert, avait su m’en procurer ; quelques jours plus tard, me voyant venir vers sa boutique, elle a surgi sur le seuil en agitant les mains « n’y en a plus, n’y en a plus ! » mais je voulais des sardines ! Cet autre jour, elle m’a indiqué qu’il y en avait ; j’en ai pris deux sachets contre les 250 francs habituels et suis allé plus loin mais, bientôt elle courrait derrière moi pour une laborieuse explication : il manquait 50 francs car « c’est à cause de l’augmentation du prix de l’essence, ça a augmenté ! ». J’ai trouvé du thé ailleurs mais, lorsqu’elle me voit, elle court vers moi et me dit qu’elle a du thé et qu’il sera à 125 francs si je prends trois paquets au moins !
Dans cette autre boutique, la seule à avoir une armoire réfrigérante, c’est du yaourt qu’on croit que je veux ou telle autre canette dont j’ai pris précédemment et puis : « des sardines, des tomates, la tomate ? C’est fini ? » demande la petite qui me suit entre les trois 'gondoles' !
Une autre vend du pain doux en sachet plastique, je croyais la chose hygiénique jusqu’à ce que je la vois souffler dans un sachet pour l’ouvrir !