Ils ont osé remettre ça !

Publié le par M. AFRYC

 

Plus de cinq heures ce matin et encore quatre ce soir sans courant (m’en fous !) avec le tintamarre puant du générateur.

 

Arpentant le toit à la recherche d’une zone d’air enrichi à l’oxygène, je maudissais copieusement ces troublions qui généraient la mise en route d’une multitude de générateurs plus ou moins bien réglés, bruyants et polluants !

 

L’un me dit que la raison de ces délestages est le poids de la facture, un autre que le fournisseur étranger n’assure pas une livraison régulière et suffisante.

Sans doute, sans doute ! Mais qui dirige cette Société qui croit bien faire en se privant de revenus ; car un délestage constitue bien un ‘manque à gagner’ pour elle ; quel énarque local, quel fruit d’une grande école ?

 

Depuis le temps que ce problème existe, on a aveuglément laissé libre l’importation et l’installation de machines hautement gourmandes en cette énergie, (dont, hérésie superbe, des chauffe-eaux !) sans prévoir qu’il serait difficile peut-être de les faire fonctionner  (on dit travailler, ici).

 

Avec l'argent de ce manque à gagner, n’aurait-il pas été possible de munir le pays d’une source électrique autonome, un parc éolien par exemple ? 

 

Mais non !  Sans doute ces dirigeants sont-ils issus de "… ce bal de cancres toutes catégories, avec nos dadais diplômés, nos imbéciles certifiés, nos vieilles ganaches galonnées, nos cancrelats médaillés." dont parle Jérôme Carlos dans son excellent roman « Fleur du Désert » !  (Ed.CEDA, 1990, p.129)

 

Il est minuit, des enfants pleurent ; comment pourraient-ils exprimer autrement leur fatigue, leur manque d’air ?  Ce n'est pas un loup qu'ils imaginent dans la penderie (d'ailleurs il n'y en a pas !), c'est un crabe, un bataillon de crabes qui veille et fait claquer méchamment sa pince démesurée contre la tôle de la porte !

L’installateur de cet engin aurait promis-juré que les gaz seraient emportés loin, (là haut où seuls les oiseaux respirent, peut-être ?) par un vent respectueux de la propriété privée autant qu’écologiquement correct !  Oui, ce qu’ils ont de léger envahi mon étage et aussi le toit, mais ce qu’ils ont de lourd ne doit pas manquer de stagner dans les cours fermées, où jouent les enfants… 

Tiens, et les poules, porcs ou moutons qui nettoient les entours, qu’y-a-t-il dans leurs œufs, leur viande ? 

C'est vrai, l'anoxie me brouille la cervelle mais rien n'est meilleur que ces gaz pour développer les poumons des nourrissons, moi, je m'y suis pris trop tard, bien trop tard !

Publié dans Humeur

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