"Là où est le cœur, les pieds n'hésitent pas à aller !" Togo

Publié le par M. AFRYC

Les pintades!  Avec leurs "pourquoi ?" braillards, elles font le tour du quartier.  Nul "parce que" ne répond tandis qu'elles arpentent cette vons, picorant ici, grattant là, patalant pour éviter les roues et "quoi ?", "quoi ?", sont-elles sourdes ou quoi ?

Lancinantes comme une scie ou la musique ivoirienne du club d'en face !  Il me vient parfois le goût de leur hurler "parce que !"  Avoir le dernier mot, une fois enfin !

Battements d'ailes, Tac-tac-tac, tac-tac-tac, comme des rafales de mitraillettes, comme ces 'tacatac' passés qui énervaient tout un quartier de leur fracas !

Les pintades volent jusqu'au crêt du mur puis, par cette ligne de crêtes traversent le lot jusqu'à la cour où est l'arbre où percher pour la nuit qui s'en vient !


Marchander, aujourd'hui j'ai osé !  Il faut oser pour commencer ! 
La dame voulait me vendre deux oignons pour 100 F (plus cher qu'ailleurs),
j'ai dit : - non, trois, -"non", -  si, - "non", - je pars !  -"Bon d'accord !" 
Elle était surprise ; il y avait des "yovo" dans son commentaire à l'assistance, et aussi une pointe de rire !


Palais futurs, ces maisons orgueilleuses !  Pourtant personne, du minuscule gâcheur de ciment au plus grand porteur, ne s'étonne de ces dépenses pharastronomiques ! 
C'est vrai, le travail est dur et mal payé mais c'est du travail ; et avoir du travail par ici vaut bien plus que tout, et la guenille, cimentée ou cambouisée, que l'on porte vaut largement mieux qu'un kaki de meilleure coupe !

 

 

 

 

Publié dans Instantanés

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