Quincaillerie et chinoiseries !

A la table dominicale et maternelle, attendant la suite, je tournais machinalement ses couverts Laguiole (cadeau prestigieux de quelque marchand) quand mon œil vagabond (l'autre n'est pas moins curieux) lut cet incongru "made in chine", gravé en travers de la lame !  C'était là ce qu'il fallait pour relancer une conversation moribonde !

Lors de ce dernier séjour, j'ai dû acheter le nécessaire pour la cuisine, mais sans penser à mal en lisant "made in chine" !

Sans doute, les prix sont-ils en rapport avec la richesse du pays importateur et la qualité en proportion du prix !  Ici, l'inox n’a d’inoxydable que le nom imprimé sur l’emballage, même la gravure sur les lames de couteaux est fausse et s'efface au fil des lavages,  et, sans essuyage minutieux  des points de rouille y apparaissent !  Les cuillères et fourchettes se tordent à toute sollicitation un peu ferme, presque d'un regard trop appuyé ! 

Une bouilloire électrique rouille allègrement, sa prise chinoise joue dans l'adaptateur, et chauffe …

De même, un pot verseur en inox-oxydable fuit  parce que le manche est fixé avec des rivets non étanches placés au-dessous de la ligne de flottaison si l’on peut ainsi nommer ce qui se situe au niveau du ‘600’ estampé !

Que dire des bougies, si utiles ici mais que la chaleur ambiante tord ?  Ou du papier toilette aux formats aléatoires et tantôt double ou simple épaisseur dans un même rouleau (bien sûr, où serait l'intérêt de le dire autrement ?) 

Dirais-je aussi cette boucle de ceinture qui me rouille la peau et le pantalon, ma sueur corrompt-elle cet inox ou ce chrome ?

La Chine est un pays si vaste que tout s'y peut trouver, ainsi que son contraire !  La subtilité du penseur comme la rudesse du chef de guerre mais, révolution culturelle aidant, le premier a abandonné son rôle au second, quand ce n'est pas à la foule !

Tous n'ont pas brutalisé le Tibet mais tous ont été blessés par le séisme de ce mois.