Au bonheur des jardins
C'est un secteur fait de creux et de bosses où affleurent la roche, près de Dakar ! J'y ai promené mes semelles tout un mois, il y a quelques années !
La rue domine un bas fond humide peuplé d'arbres ; on le croirait friche n'étaient certain vert tendre qui tache ce fouillis et les porteurs et porteuses qui en remontent, les soirs, la tête bien chargée. J'ai bravé la pente et ce chemin dégringolant, je suis allé voir !
Un homme tirait l'eau verte d'un puits sans margelle et la versait dans un bassin où les arrosoirs venaient s'abreuver. De la terre noire coupée en 'planches' séparées par une longueur de pied et ourlées d'une petite butte pour retenir l'eau d'arrosage.
Poivrons et piments à foison, courgettes, plants de tomates sans tuteur qui rampent ou buissonnent un peu ; menthes cueillies aux ciseaux et mises en bouquets ; cucurbitacées et,au hasard, sentinellent papayers, goyaviers ; des claies ou des haies cloturent les parcelles ; un bouquet d'eucalyptus ; des jardiniers penchés ou accroupis auxquels je me surprend à chuchoter, ce bas fond est plus proche des dieux que la rue là-haut où s'activent les gens. Ces jardins apportent leur fraîcheur à 'ceux d'en haut' qui, reconnaissants, vident leurs déchets dans la pente.
Après ce plat, une côte vers des cahutes et de la fumée ! On arrive sur un plateau étroit, de vieilles moquettes recouvrent le sol, des futs éventrés servent de foyers, au-dessus une grille, c'est une fumerie de poissons, odeur intéressante ! Des gens vivent là qui veillent aux feux et trient aussi les déchets civilisés en quête de je ne sais quoi !
Plus loin les restes ruinés d'une station dépuration des eaux et un chemin taillé à flanc de pente sinuant parmi les raquettes, ces cactus aux longues piques aigües qui retiennent tout ce que le vent leur apporte, des fleurs jaunes ou rouges aux pétales fragiles comme ceux d'un coquelicot, des fruits à divers stades de maturité, qu'on nomme figues de barbarie...
Fleur d'Opuntia ficus-Indica - source Wikipédia
La rue domine un bas fond humide peuplé d'arbres ; on le croirait friche n'étaient certain vert tendre qui tache ce fouillis et les porteurs et porteuses qui en remontent, les soirs, la tête bien chargée. J'ai bravé la pente et ce chemin dégringolant, je suis allé voir !
Un homme tirait l'eau verte d'un puits sans margelle et la versait dans un bassin où les arrosoirs venaient s'abreuver. De la terre noire coupée en 'planches' séparées par une longueur de pied et ourlées d'une petite butte pour retenir l'eau d'arrosage.
Poivrons et piments à foison, courgettes, plants de tomates sans tuteur qui rampent ou buissonnent un peu ; menthes cueillies aux ciseaux et mises en bouquets ; cucurbitacées et,au hasard, sentinellent papayers, goyaviers ; des claies ou des haies cloturent les parcelles ; un bouquet d'eucalyptus ; des jardiniers penchés ou accroupis auxquels je me surprend à chuchoter, ce bas fond est plus proche des dieux que la rue là-haut où s'activent les gens. Ces jardins apportent leur fraîcheur à 'ceux d'en haut' qui, reconnaissants, vident leurs déchets dans la pente.
Après ce plat, une côte vers des cahutes et de la fumée ! On arrive sur un plateau étroit, de vieilles moquettes recouvrent le sol, des futs éventrés servent de foyers, au-dessus une grille, c'est une fumerie de poissons, odeur intéressante ! Des gens vivent là qui veillent aux feux et trient aussi les déchets civilisés en quête de je ne sais quoi !
Plus loin les restes ruinés d'une station dépuration des eaux et un chemin taillé à flanc de pente sinuant parmi les raquettes, ces cactus aux longues piques aigües qui retiennent tout ce que le vent leur apporte, des fleurs jaunes ou rouges aux pétales fragiles comme ceux d'un coquelicot, des fruits à divers stades de maturité, qu'on nomme figues de barbarie...