Châtiments corporels, justice, karma ?

Publié le par M. AFRYC

L’autre jour, passant devant une boutique de tresse-coiffure, j’ai été frappé par des cris et des pleurs… sur le perron où d'ordinaire les filles bavardent, mangent, regardent et discutent coiffures en feuilletant un catalogue, une apprentie –je suppose- reçoit le paiement d’une faute quelconque : des coups de ce que je crois être un balais raide dont on se sert pour l’extérieur, le sable… 
Mon ami apprenti vitrier m’a confirmé, en cas de faute personnelle ou collective il y a toujours la chicotte, le châtiment corporel, -chez eux il s’agit d’un bâton ad-hoc appelé « parle-moi-toi ! »-, même ces grands gaillards s’y soumettent comme à une règle, une loi nécessaire –comment apprendre sans punition de la faute ?-, brrr ! «Dois-je frapper encore ? Allons, parle, avoue ?»
Mouais ! Entendre celui-ci crier fort sa douleur empêchera-t-il un autre de faire la même erreur, est-ce une façon d’apprendre quelque chose ? L’exemplarité de la peine, encore !
Il me souvient d’un garçon, au Sénégal, qui, après je ne sais plus quelle maladresse attendait que je le punisse de coups, ses amis aussi attendaient et semblaient ne pas comprendre que cette règle me soit étrangère ! 
Je lisais il y a peu qu’un enseignant passait en justice pour avoir répondu à l’insulte d’un élève par une gifle : « vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà ! »
Comme l’a écrit J. Connely : "La justice nous sera donnée dans notre prochaine vieDans celle-ci, nous avons la loi !"                                  
Ce matin, sur ce trottoir, un jeune allait au travail ; je ne sais quel sort l’a fait bossu et avec des jambes sans muscles entre peau et os ! Accroupi, il marche en canard, les mains tenant les pieds et faisant leur travail. Il travaille dans un atelier par-terre, fait de la mécanique moto. Un peu plus tard, je l’ai revu balayant l’atelier, le trottoir et le caniveau, faisant place nette pour l’activité du jour. Quel courage ! Admirable au contraire de celui-là qui, au carrefour, exhibait sa jambe de bois et tendait la main, jeune aussi, il n’avait certainement pas lu « Le secret du feu » de Hennig Mankel !
Il est vrai que l’énergie employée à pleurer, geindre et se plaindre peut être employée plus utilement !

Dans le ciel, tranquille comme une lune pleine, le soleil descend et s’éteint dans l‘éteignoir Harmattan !

Publié dans carte postale

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